Dans un long entretien, Véronique Rabiot, mère et représentante d’Adrien Rabiot, ne cache ni son incompréhension ni sa colère face à la décision de l’Olympique de Marseille de pousser son fils vers la sortie. Alors que le joueur a été placé sur la liste des transferts à la suite d’une altercation dans le vestiaire après la défaite à Rennes, elle dénonce une « histoire montée », des mensonges de la direction et une sanction qu’elle juge totalement disproportionnée. Dès les premières minutes de l’interview, elle conteste la version officielle évoquant une « violence inouïe » : pour elle, il ne s’agit que d’un incident banal de vestiaire, sans blessé, sans intervention médicale, et qui aurait très vite dû être classé sans suite. Elle assure que la bagarre n’a même pas commencé entre Adrien et Jonathan Rowe, mais entre Rowe et Geronimo Rulli, et que son fils ainsi que Pierre-Emile Højbjerg avaient tenté de séparer les deux hommes avant que les choses ne dégénèrent. Apprenant l’affaire par la presse, Véronique Rabiot explique que son fils considérait l’incident comme anecdotique, au point de ne pas lui en avoir parlé lors de leur rencontre le lendemain. Elle raconte avoir tenté d’obtenir une discussion tripartite avec Medhi Benatia, en vain, ce dernier préférant déléguer la communication au secrétaire général Benjamin Arnaud. C’est ainsi qu’Adrien aurait appris qu’il n’entrait plus dans les plans de Roberto De Zerbi, au motif de la bagarre mais aussi d’un prétendu manque d’implication depuis le stage d’été. Des reproches qu’elle balaie, soulignant que son fils s’entraîne et travaille toujours avec sérieux. La mère du joueur parle d’ingratitude, de trahison et de manque de respect. Elle rappelle les sacrifices consentis par Adrien pour signer à l’OM, notamment une division par deux de son salaire, et estime qu’après une saison où il a été l’un des leaders de l’équipe, le salir ainsi est inacceptable. Elle s’étonne aussi du décalage entre l’incident et la communication officielle, intervenue plusieurs jours plus tard, comme si tout avait été scénarisé pour justifier une mise à l’écart. Pour elle, les dirigeants utilisent cette histoire comme prétexte pour régler d’autres comptes. Très offensive à l’égard de la direction olympienne, elle pointe directement Pablo Longoria, Medhi Benatia et Roberto De Zerbi. Elle reproche au président et au directeur du football d’avoir eux-mêmes des comportements problématiques – Longoria criant « corruption » devant les caméras, Benatia sanctionné pour ses échanges avec les arbitres, ou encore De Zerbi toujours dans l’excès, parfois même proche d’en venir aux mains avec d’autres entraîneurs. Selon elle, leur attitude n’est pas exemplaire et décrédibilise leur volonté d’imposer une discipline stricte aux joueurs. Elle considère que « le costume est trop grand pour eux », que leur ego prend le dessus et qu’ils ne sont pas capables de gérer leurs émotions. Véronique Rabiot insiste sur l’absurdité d’une sanction aussi lourde pour une simple altercation, quand l’histoire du football regorge d’incidents similaires jamais suivis de telles décisions. Pour elle, Adrien est traité comme un bouc émissaire, alors même qu’il représentait la tête de gondole du projet sportif marseillais et qu’il avait exprimé son envie de rester pour disputer la Ligue des champions. Elle affirme que les joueurs eux-mêmes n’ont pas compris la sanction et que la seule surprise dans le vestiaire est la mise à l’écart d’un élément aussi important. Elle évoque aussi la réaction des supporters, qu’elle comprend, eux qui voient un joueur impliqué et apprécié soudainement relégué au rang d’indésirable. Pour elle, il s’agit d’un immense gâchis et d’un manque de respect non seulement envers Adrien, mais aussi envers les fans et ses coéquipiers, qui peuvent légitimement craindre d’être traités de la même manière un jour. Elle compare même la situation à celle vécue au PSG quelques années plus tôt, estimant que l’OM a réussi à aller encore plus loin dans la mauvaise gestion. Concernant Medhi Benatia, celui qui avait pourtant été l’artisan de la venue de son fils à Marseille, Véronique Rabiot se dit choquée de ses prises de position publiques, qu’elle interprète comme une trahison. Elle rappelle qu’elle s’était opposée initialement à la signature de son fils à l’OM, craignant les tensions liées à son passé parisien, mais que la détermination d’Adrien et l’accueil chaleureux des supporters avaient fini par la convaincre. C’est donc avec encore plus de déception qu’elle vit aujourd’hui ce retournement de situation. Pour elle, la direction marseillaise agit plus par orgueil que par raison. Elle accuse Pablo Longoria de se comporter comme un agent plus que comme un président, et estime que la hiérarchie a choisi de trancher en faveur de De Zerbi au détriment d’un joueur majeur. Elle souligne d’ailleurs le paradoxe d’avoir laissé Adrien s’entraîner à l’écart… avec Jonathan Rowe, l’autre protagoniste de l’altercation, preuve selon elle que la gravité de l’incident est largement exagérée. Véronique Rabiot conclut en regrettant la manière dont son fils est traité, estimant qu’il ne doit plus rien à l’OM, tant il a payé d’avance par ses efforts et ses sacrifices. Elle juge intolérable qu’on l’humilie ainsi après une saison réussie, et rappelle que d’autres joueurs dans des situations bien plus graves – citant Mason Greenwood – ont eu droit à une deuxième chance, contrairement à Adrien. Elle refuse de regretter l’aventure marseillaise, marquée par le soutien des supporters, mais déplore que tout se termine sur une telle note de gâchis et de maltraitance.
_________________ 11 défaites en 37 matches sur un banc de L1.....
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