ForOM

Dans la Provence:
En football, sur la pelouse comme dans les tribunes, il n'y a pas de sentiments, seulement des centimètres. L'adage s'est encore vérifié dimanche soir après la défaite olympienne face au PSG (2-0). Car, si l'OM n'a pas tenu la distance au Parc des Princes, les supporters olympiens, eux, étaient derrière leur équipe jusqu'au bout. Pas tous, forcément, puisque certaines associations de fans - comme les Ultras ou les Yankee, entre autres - avaient décidé de boycotter le déplacement à Paris, à la fois en raison des tarifs pratiqués (50€) et des contraintes de sécurité. Ils étaient malgré tout près de 200 (198 exactement, dont des MTP, des South Winners et des Dodgers) à donner de la voix. Et pour les remercier de ce soutien indéfectible, à peine quatre joueurs les ont salués.

En termes de sécurité, le bilan de la soirée est resté léger, même si celle-ci avait été classée à risques. Elle fut surtout placée sous le haut patronage de Manuel Valls, le premier flic de France ayant suivi le match de l'intérieur, à côté de Nasser Al-Khelaïfi et non loin de Nicolas Sarkozy. Côté parisien, trois fans ont donc été interpellés pour des motifs allant de la consommation de stupéfiants à l'outrage ; côté marseillais, RAS comme on dit dans le jargon. Ou presque. La délégation olympienne s'est en effet comportée dans les règles de l'art (policier), n'utilisant ni pétards ni fumigènes, à la différence de leurs ennemis jurés.

Une façon d'hurler son désespoir

Tous, à l'exception d'un irréductible - dont on taira le groupe d'appartenance - qui était à deux doigts (si l'on ose dire) de se faire attraper par la patrouille. Et pour cause : une fois que le coup de sifflet final a retenti, alors que l'enceinte parisienne se vidait et que le parcage marseillais patientait avant de quitter le stade, un supporter de l'OM a tout simplement baissé son pantalon. Ni une, ni deux, le petit oiseau est donc sorti. Sans doute une envie pressante de montrer comment Mère nature l'a doté. Ou, plus trivialement, l'expression d'un dégoût assumé, celui de voir le PSG damer le pion à l'OM pour les dix prochaines années. Une façon d'hurler son désespoir, comme on dirait "Mon vier, madame Olivier", mais avec les gestes à l'appui.

Le hic, c'est qu'il s'agit là d'un délit. Celui dit d'exhibition sexuelle, qui est réprimé par l'article 222-32 du Code pénal et puni par un an d'emprisonnement ainsi que 15 000€ d'amende. Fort heureusement pour lui, les autorités ont été prises... de court ! Selon quelques indiscrétions, la photo dudit fidèle, immortalisé par les forces de l'ordre, souligne tout de même à quel point la fraîcheur francilienne avait réduit... sa détermination. "Tout tout tout / Vous saurez tout sur le zizi / Le vrai, le faux / Le laid, le beau / Le dur, le mou / Qui a un grand cou / Le gros touffu / Le p'tit joufflu / Le grand ridé / Le mont pelé / Tout tout tout tout / Je vous dirai tout sur le zizi", chantait Pierre Perret avec son tube jamais éculé. C'était oublier un peu trop vite les exhibitionnistes marseillais.

_________________
Allez tous vous faire encadrer.

Complètement loko ce type.