très bonne Interview de Gignac à l'Equipe
Citation:
ANDRÉ-PIERRE GIGNAC est heureux comme un môme de rejoindre l’OM.
Entamées lundi, les négociations sur le transfert d’André-Pierre Gignac (24 ans, 16 sélections) à Marseille ont abouti hier, à la suite d’un entretien téléphonique entre Antoine Veyrat, le directeur général de l’OM, et Olivier Sadran, le président toulousain. Ce dernier voulait récupérer 18 millions d’euros, Marseille était prêt à lui en verser 15. Un compromis a été trouvé à 16,5 millions d’euros, bonus compris. Après avoir été saluer ses coéquipiers toulousains ce matin, Gignac rejoindra Marseille dans la journée. Celui, qui, gamin, allait encourager l’OM avec son père, devrait être présenté au public du Stade-Vélodrome avant le match entre son nouveau club et celui qui lui a permis de se révéler en L 1, Lorient.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial permanent
« COMMENT AVEZ-VOUS réagi à l’annonce de votre transfert ?
– C’est quelque chose de fantastique. Une grande fierté. Une émotion énorme. Beaucoup de souvenirs défilent dans ma tête. Les moments durs. Les blessures. J’ai regardé sur Internet ce que je disais sur l’OM quand j’étais à Lorient. J’ai toujours voulu jouer à l’OM. À force de travail, ce moment est arrivé. Je repense aux matches que j’allais voir au Vélodrome. Un match contre Lens (le 14 novembre 1998). Dugarry avait marqué. On avait gagné 1-0. Je suis supporter de Marseille. Ça va être de la folie.
– Quel souvenir garderez-vous de Toulouse ?
– Celui d’un groupe extraordinaire. Je fonctionne à l’affectif. Ce sera compliqué, au niveau émotionnel, quand je vais aller dire au revoir à tous mes potes. Depuis trois ans, on a vécu des très bonnes choses, des bonnes, des moins bonnes. Toulouse a été un tremplin dans ma carrière vers le summum, l’OM. J’ai une grosse pensée pour le coach, Alain Casanova. À l’été 2008, je sortais d’une saison catastrophique avec Baup. Je voulais aller à Lens mais il m’a convaincu que, si je restais, j’aurais ma chance.
– Que vous a dit Didier Deschamps ?
– Je l’ai eu deux fois au téléphone. Il m’a rappelé pour me féliciter pour ma venue. Il compte sur moi comme avant-centre.
– Vous n’avez pas peur de l’ombre de Luis Fabiano, que l’OM souhaitait recruter avant de se rabattre sur vous ?
– Je sais que certaines personnes sont sceptiques. Ma dernière saison a été entachée par des blessures. Je n’ai pas eu le rendement que je souhaitais. Mais que les sceptiques sachent que j’arrive avec un mental de guerrier, prêt à mourir sur le terrain. J’ai été supporter de l’OM. Je sais combien le public est exigeant.
– L’OM, c’est l’occasion pour vous de jouer la Ligue des champions.
– Je serais venu à l’OM même s’il n’y avait pas la Ligue des champions, je pense que vous l’avez compris. Maintenant, c’est vrai, il s’agit pour moi d’une belle opportunité pour prouver que j’ai le niveau international.
– Vous arrivez dans un club ou l’attente est énorme et dans lequel les ’’locaux’’ peinent à réussir...
– Mes trois mots phares, c’est travail, humilité, ambition. Il y a la Ligue des champions, un grand entraîneur qui, sans vouloir lui cirer les pompes, a réussi partout où il est passé, l’ambition de conserver le titre. Franchement, un super challenge m’attend.