Très serein le DD
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Didier Deschamps, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille, estime que le match face à Bordeaux, dimanche soir au stade Chaban-Delmas, sera l'occasion de voir un "bon duel, avec beaucoup de duels à l'intérieur" même de cette rencontre, dernière de la 4e journée.
Peut-on dire que vous avez enfin vécu une semaine "normale", après les remous du mercato ?
Oui, normale. Et puis on travaille toujours tranquillement après une victoire. Ces trois points face à Lorient (2-0) étaient importants pour le groupe. C'est une semaine durant laquelle j'ai eu tous mes joueurs à disposition et c'est une bonne chose pour travailler. C'est bien d'avoir une semaine complète durant laquelle les joueurs vivent ensemble, sur le terrain et en dehors. La préparation s'est mieux passée, les joueurs ont pu travailler même s'il y a toujours des décalages dans le groupe dans le domaine athlétique, dus à la reprise tardive de certains mais le mois d'août sert à ça. C'est la quatrième journée, mais on ne peut pas être au maximum et ce sera le cas aussi pour Bordeaux, sachant que nous aurons en plus des échéances européennes. Après, le mercato se termine mardi soir, je suis toujours plein d'espoir. Et si le président en a les moyens et veut me faire plaisir, il n'y a pas de souci, je suis preneur !
Bordeaux a un visage bien différent par rapport à l'an dernier...
Oui, ils ont perdu Gourcuff, un joueur majeur, ainsi que Chamakh et Cavenaghi, mais ils ont également pris deux nouveaux joueurs, Maazou et Ben Khalfallah. Leur équipe sera différente de l'an dernier, avec un style de jeu différent. Ils ont été solides au Parc face au PSG (victoire 2-1, ndlr), une victoire qui leur a redonné certainement confiance et sérénité. C'est une équipe prête au combat physique, avec des joueurs très athlétiques qui sont toujours très impressionnants, avec toujours cette qualité qu'ils ont sur les coups de pied arrêtés. Les huit du milieu, on les connaît. Après, l'option offensive sera différente.
Vous estimez-vous favoris dimanche soir ?
Peu importe. L'essentiel, c'est d'aller là-bas avec l'intention de s'imposer. Cela va être, je suis sûr, un bon duel avec beaucoup de duels à l'intérieur, de part la qualité athlétique qu'a cette équipe. Ce sera une belle affiche, même si on ne peut pas parler de sommet, une rencontre entre deux adversaires directs, dont l'objectif est d'être en Ligue des champions la saison prochaine.
Avec les arrivées de Gignac et Rémy, vous avez du monde en attaque...
J'ai six joueurs qui sont susceptibles de jouer devant et il y a trois postes, trois qui commenceront et deux-trois qui seront sur le banc. La concurrence existe à tous les postes: à gauche, à droite et dans l'axe. J'ai le choix, ce qui n'était pas forcément le cas les matches précédents. J'ai différentes associations possibles, on a travaillé différentes formules. Cela ne me pose pas plus de problème que ça. Pour moi, la hiérarchie est mise à mal tous les jours et les joueurs le savent. Je fais des choix, qui dépendent de plusieurs critères. Rien n'est acquis pour personne. Et cela ne dépend pas que du niveau de forme, mais également de la concurrence.
Que voulez-vous dire par là ?
La hiérarchie est évolutive. Il y a effectivement une ossature, un noyau dur de 7-8 joueurs mais ça peut évoluer. Les cadres ne restent pas pour autant des cadres. J'ai pas de souci avec ça, ils savent que c'est à eux de démontrer et mériter leur poste, c'est la loi et la vérité du terrain. Pour revenir à l'attaque, l'important, dans le fait d'avoir trois attaquants, c'est leur complémentarité. Et mon souci, c'est de créer le plus de problème chez l'adversaire, par rapport à certains points faibles qu'il pourrait avoir.