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Didier Deschamps connaît bien le foot, la tactique, ses adversaires et les recettes qui pourraient les faire déjouer. Il n'a pas l'habitude de laisser les choses au hasard, et il était même allé jusqu'à démonter la mécanique de Trélissac lors d'une conférence de presse en janvier dernier. Alors le Spartak Mosocu, son premier adversaire mercredi en Ligue des champions, pensez donc : DD sait tout sur lui. "Le Spartak, c’est une équipe joueuse avec un gros potentiel", a-t-il dit mardi pour ouvrir les politesses, avant de se montrer plus précis. "Elle compte beaucoup sur l’efficacité de Welliton. Il y a aussi Alex et Ibson qui est l’accélérateur au milieu du terrain. Cette colonne vertébrale brésilienne est le point fort de cette équipe. Mais sur les côtés, McGeady et Komabrov sont également très performants."

restons sur "l'efficacité de Welliton". Qualifié de "meilleur attaquant du championnat russe" par son coéquipier Miroslav Romashchenko, âgé de 23 ans, il est l'atout majeur du club neuf fois champion de Russie, qui a terminé deuxième derrière le Rubin Kazan lors de la précédente édition. "Il a une qualité de déplacement intéressante, selon Deschamps. Ce n’est pas un grand gabarit. Il aime bien décrocher et partir en profondeur. Il a les caractéristiques de l’attaquant moderne. C’est peu différent d’un attaquant comme le Monégasque Mbokani." La défense phocéenne a pu prendre quelques repères dimanche... Par rapport à Mbokani, Welliton a pour lui une dynamique assez effrayante. Il a inscrit les deux buts de la victoire du Spartak ce week-end (2-1 contre le Saturn Ramenskoïé), après deux triplés lors des deux journées précédentes, portant à 15 le nombre de ses réalisations en 16 matches !

Soluble dans l'école et la sélection russes

Welliton Soares Morais, son vrai nom attaquant vif au gabarit certes modeste (1,74 m), a glané le titre de meilleur buteur du dernier championnat russe avec 21 réalisations. Il a repris la tête du classement ce week-end avec 13 réalisations en 20 journées. A la fois chargé d'animer le jeu et de concrétiser les actions léchées - tout en redoublement de passes - de la célèbre école russe - Welliton a ainsi fait oublier un début de saison poussif. Avec 45 buts depuis son arrivée au Spartak en 2007, Welliton, né dans le nord du Brésil et formé à Goias, pourrait devenir le premier footballeur né en dehors de l'ex-URSS à jouer pour la Russie. Ayant résidé plus de trois ans dans le pays et séduit l'opinion publique russe, c'est possible et c'est son souhait. Tout dépend de Dick Advocaat.

Le plan de jeu de Deschamps, mercredi, ne sera pas axé sur la résistance à proposer à nouvelle star. La réponse, ce sera d'empêcher les Russes de délivrer des ballons à leur attaquant de pointe. "Le Spartak est une équipe qui aime avoir le ballon. Et qui sait bien l’utiliser. Elle est peut être un peu moins à l’aise lorsqu’elle ne l’a pas..." Le Spartak Moscou se souvient avoir été éliminé il y a deux ans en 16e de finale de la Coupe de l'UEFA par l'OM. Welliton avait joué 161 minutes sur l'ensemble des deux matches. Sans marquer.