Où est donc passé Julien Rodriguez ? La seule certitude fiable aujourd’hui est la suivante: il ne s’entraîne plus avec le groupe. Pourtant, tous les jours, il est présent, très ponctuel même à l’heure des rendez-vous au centre d’entraî- nement Robert Louis-Dreyfus. Au club, l’évocation de son nom est un sujet tabou. Le 4 juillet, dans un tchat avec les internautes de "LaPro- vence.com", Didier Deschamps disait ceci: "Nous avons parlé tous les deux de sa situation. Ce- la fait un an et demi qu’il ne joue plus. Il a une mentalité et un caractère irréprochables, mais il faut voir où il en sera par rapport à ses opérations successi- ves de la cheville." Au terme du dernier exercice, Rodriguez s’était donné le temps de la préparation d’avant-saison pour y voir plus clair. En s’appuyant sur son tempérament de battant, il s’est accroché, s’est entraîné avec le professionnalisme es- compté. Lors du premier stage à Port-du-Crouesty, il a donné l’image d’un joueur concentré sur son sujet et soucieux de don- ner le meilleur de lui-même. Dans la foulée, il dispute la deuxième mi-temps du pre- mier match amical contre Vannes, associé à Souleymane Diawara. Malheureusement, de retour du Morbihan, il se blesse le 14 juillet en chutant sur l’épaule gauche, lors d’une mauvaise réception. Dans la foulée, il ne participe pas au deuxième stage à Saint-Jean-de-Luz. Depuis... À l’approche de la compéti- tion, Didier Deschamps lui a expliqué qu’il ne comptait plus sur lui et ne l’a plus retenu dans le groupe. La réalité est cruelle. Physi- quement, Julien Rodriguez est apte, sa cheville est opération- nelle et aucune contre-indica- tion médicale ne lui interdit la pratique du sport de haut ni- veau. Pourtant, mardi matin, à l’occasion de l’ouverture de l’entraînement aux médias, Ju- lien Rodriguez n’était pas dans le groupe. Apprécié par ses équi- piers, pour sa discrétion et son mental de guerrier, humaine- ment irréprochable et leader de vestiaire, il vit et respire le club. Il a accompagné l’équipe tou- te la fin de saison dernière et a su intervenir quand la situation l’exigeait. À la veille du Trophée des champions, Édouard Cissé ne cachait pas son admiration pour le défenseur central : "Ju- ju, c’est l’esprit club, toujours à fond derrière les joueurs. Malgré sa blessure, il a vibré comme les autres et s’est révélé aussi heu- reux que chacun lors des titres." Et le milieu de terrain olympien de conclure : "Il est très atta- chant. Merci Julien." Un bel hommage. Présent à tous les matches au stade Vélodrome, l’ancien Mo- négasque, qui sait aujourd’hui la route de l’équipe première barrée, s’interroge logique- ment sur la suite de sa carrière. Sa nature lui commande de se battre pour revenir en grâce. Sollicité à plusieurs reprises par nos soins, Rodriguez préfère pour l’heure ne pas s’exprimer. L’OM a envisagé la résiliation de son contrat, mais celui-ci court jusqu’en juin 2012 : la transaction est trop onéreuse pour le club, quand bien même le Biterrois est loin d’appartenir aux plus gros salaires. Chacun cherche des solutions. Le sou- hait de certains dirigeants est le groupe. L’entraîneur olym- pien le trouve moins compétitif et pas en mesure de contester la hiérarchie établie en défense centrale. La réalité est cruelle. Physi- quement, Julien Rodriguez est apte, sa cheville est opération- nelle et aucune contre-indica- tion médicale ne lui interdit la pratique du sport de haut ni- veau. Pourtant, mardi matin, à l’occasion de l’ouverture de l’entraînement aux médias, Ju- lien Rodriguez n’était pas dans le groupe. Apprécié par ses équi- piers, pour sa discrétion et son mental de guerrier, humaine- ment irréprochable et leader de vestiaire, il vit et respire le club. Il a accompagné l’équipe tou- te la fin de saison dernière et a su intervenir quand la situation l’exigeait. À la veille du Trophée des champions, Édouard Cissé ne cachait pas son admiration pour le défenseur central : "Ju- ju, c’est l’esprit club, toujours à fond derrière les joueurs. Malgré sa blessure, il a vibré comme les autres et s’est révélé aussi heu- reux que chacun lors des titres." Et le milieu de terrain olympien de conclure : "Il est très atta- chant. Merci Julien." Un bel hommage. Présent à tous les matches au stade Vélodrome, l’ancien Mo- négasque, qui sait aujourd’hui la route de l’équipe première barrée, s’interroge logique- ment sur la suite de sa carrière. de le voir poursuivre au club. Dès lors, une reconversion dans l’encadrement ou la cellu- le de recrutement n’est pas à ex- clure. À la condition qu’il accepte de tourner la page, décision dif- ficile à prendre à 32 ans. Humai- nement, dans un milieu en per- pétuelle évolution, Julien Rodri- guez est l’un des derniers gent- lemen du football.
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