Encore en course dans quatre compétitions mi-février, l'Olympique de Marseille pourrait bien finir la saison bredouille. Bien sûr, il reste toujours cette finale de Coupe de la Ligue à jouer face à Lyon, mais les Marseillais n'ont aucune garantie de la remporter. Ils sont aujourd'hui loin des objectifs qui leur avait été fixés en début de saison. Eliminés piteusement de la Coupe de France par un club de National, Quevilly, neuvièmes en Championnat à treize longueurs de Lille, les joueurs de Didier Deschamps n'ont même plus la Ligue des champions pour continuer à rêver. Même s'ils ne sont pas encore éliminés, on voit mal comment ils pourraient remonter un handicap de deux buts au Bayern à l'Allianz Arena dans une semaine. «C'est une saison compliquée depuis le début, n'a pu que constater Vincent Labrune. Le problème, ce n'est pas ce soir.» Quel est le problème alors ? Dans L'Equipe, mercredi, Bernard Tapie a mis en cause «les présidents fantoches» qui se sont succédé à la tête du club. «L'OM est une institution, lui a répondu Labrune. Personne ne la mettra à terre, ni les journalistes, ni ceux qui parlent, ni les anciens présidents.» En laissant une nouvelle fois entendre que tout le monde ne tirait peut-être pas dans le même sens en référence aux banderoles des supporters et aux 9 000 places invendues pour un quart de finale de C1, Deschamps a peut-être donné un élément de réponse. Pas sûr qu'il soit du goût de José Anigo. «Il y a des saisons comme ça, avec des hauts et des bas», a encore tenté de relativiser Labrune. «Ce soir, on est déçu, mais ce n'est pas fini, a pour sa part affirmé Margarita Louis-Dreyfus, présente à ses côtés. J'ai confiance en Deschamps et en l'équipe.»
«Il faut s'accrocher à l'amour du club et du maillot, à la fierté.»Avec deux Coupes de la Ligue, mais surtout un titre de champion de France glanés lors de ses deux premières saisons, Deschamps a prouvé qu'il était l'entraîneur capable de ré-inculquer une culture de la gagne à un club sevré de titres pendant dix-sept longues années. Est-il toujours l'homme de la situation ? L'actionnaire principale du club semble le penser, et il dispose de toute façon d'un contrat en béton jusqu'en 2014 qui le préserve d'une hypothétique éviction. Peut-être faut-il alors plutôt regarder du côtés du vestiaire où certaines recrues peinent encore à faire oublier les départs de certains. Quand on voit les difficultés éprouvées par Morel dans son couloir gauche face à Robben, difficile de ne pas penser à ses deux prédécesseurs Taiwo et Heinze. «Il faut s'accrocher à l'amour du club et du maillot, à la fierté, martèle encore Labrune. On a essayé cette saison de tout jouer, on va peut-être tout perdre. Si c'est le cas, on fera mieux l'an prochain.» Certainement pas en Ligue des champions... -
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