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Frank McCourt, le futur propriétaire américain de l'OM et son équipe planchent déjà sur les dossiers prioritaires. Et ça devrait très vite bouger à tous les étages.

Frank McCourt est un homme pressé. Depuis que ses "négociations exclusives" ont débuté avec Margarita Louis-Dreyfus le 29 août, l'hommes d'affaires américain a mis en route son OM Champion Project que lui et son équipe avaient ébauché durant l'été histoire de convaincre la tsarine. L'homme pressé doit pourtant encore patienter. Alors que le comité d'entreprise a donné un avis favorable, désormais ce sont aux avocats de finaliser la vente. Elle devrait intervenir durant le mois d'octobre. En attendant, McCourt a enchaîné les rendez-vous avec les acteurs de l'OM comme Basile Boli, l'ambassadeur nommé par Vincent Labrune, ou Jean-Pierre Foucault, le président de l'association, et du football français (Bernard Caiazzo, la DNCG...). Conseillé par une agence de communication, McCourt a aussi donné un tas d'interviews où il a à peine déflorer son projet. Le probable futur propriétaire a claironné ses ambitions mais n'a rien dit des moyens qu'il compte engager ni sur les hommes qu'il mettra en place. Mais le Bostonien sait où il va. Dès sa prise de fonction, les premières décisions fortes devraient tomber. Car le bonhomme ne veut pas perdre de temps...

OM - Défense d'en rire !

Une gouvernance à établir

S'il est un domaine où l'instabilité a régné à l'Olympique de Marseille durant l'ère Louis-Dreyfus, c'est bien la gouvernance. Robert puis Margarita ont tout essayé. Frank McCourt jure qu'il sera un patron impliqué et présent. C'est tout ce qui manquait depuis de trop longues années. Mais RLD aussi était impliqué à ses débuts... McCourt devrait instaurer un conseil d'administration où siègeront ses proches et des membres de sa famille. Didier Poumaire son conseiller pourrait en être, à moins que l'avocat ne préfère rester dans l'ombre. Car à l'OM, c'est Jacques-Henri Eyraud, son homme de confiance dans cette aventure, qui sera son relais. Début septembre, en toute discrétion, Eyraud a été nommé membre du conseil de surveillance afin d'avoir accès à tous les dossiers. Dans la foulée, McCourt a officiellement annoncé qu'il deviendrait président de l'OM dès la vente effective en lieu et place du figurant Giovanni Ciccolunghi. Le sympathique et transparent italo-suisse rentrera en Russie où l'attendent son épouse et sa trattoria. Là encore, McCourt veut réduire les délais. Le magnat de l'immobilier n'entend pas traverser une période de transition. Son OM doit être en ordre de marche dès la première minute de sa prise de pouvoir. À la commanderie, les salariés s'interrogent et n'attendent qu'un signe pour relancer une machine à l'arrêt depuis plusieurs mois.

Un secteur administratif à rebâtir

En nommant Jacques-Henri Eyraud, Frank McCourt a fait un choix fort. Il marque déjà sa différence avec l'ère précédente. Eyraud n'est ni journaliste, ni agent, encore moins expert des situations de crise. L'ex-dirigeant d'Euro Disney et cofondateur de Sporever est un entrepreneur et un manager. Il dirigera l'OM comme une entreprise en composant avec son actionnaire. Il a fait bonne impression aux salariés et a déjà établi de nombreux contacts internes et dans l'environnement du club. Ne laissant rien au hasard, il a même décroché son téléphone pour se présenter personnellement auprès des personnes qui gèrent la très influente communauté @TeamOM_Officiel sur Twitter !

Eyraud et McCourt planchent sur l'organigramme. Pour l'heure, aucun nom n'a filtré. Mais un directeur général sera nommé. McCourt s'attachera les services d'un directeur du sponsoring car de très gros dossiers arriveront prochainement sur la table des nouveaux dirigeants. Fort de son réseau, Eyraud aurait déjà trouvé l'élu. Le contrat avec Intersport (5 millions d'euros par saison) s'achève au terme de la saison. Pour convaincre McCourt, la marque, leader mondial de la distribution d'articles de sport, devra passer à la caisse. Et adidas ? Équipementier historique du club olympien, la marque aux trois bandes est liée jusqu'en 2018 et verse environ 10 millions d'euros par an. Une somme bien inférieure aux cadors européens mais plus que correcte pour un club français. Rappelons que RLD était patron des deux entités à une époque et que l'une des raisons principales de sa venue à l'OM en 1996 était d'éviter que le club marseillais tombe dans le giron de Nike son grand concurrent. Le swoosh qui équipe déjà le PSG tentera-t-il une approche pour avoir un pied dans chaque camp rival ? Même si adidas ne lâchera pas l'OM facilement, McCourt pourrait être tenté de tourner la page en visant une marque plus tendance... Selon des indiscrétions, l'Américain est très ouvert sur la question. D'autant qu'en récupérant un OM abimé, il n'aura dans un premier temps que de belles promesses à avancer. De leur côté, s'ils se prennent à croire au projet McCourt, les sponsors auront aussi intérêt à ne pas rater le wagon.

Ajax, PSG, Bayern et les équipes-type composées de joueurs issus des centres de formation

Sportif

C'est sans doute le chantier capital du début de l'ère Frank McCourt. Si la gouvernance et l'organigramme seront rapidement établis, les choix sportifs détermineront la crédibilité du projet aux yeux du grand public, des supporters et des médias. Le droit à l'erreur est très limité sous peine de plomber son démarrage. Pour l'heure, rien n'a fuité sur les intentions du clan McCourt. Ni même sur ses véritables moyens financiers. A-t-il l'envie et les moyens de recruter des cadors à tous les étages ou sera-t-il confronté à la réalité de l'économie du football européen lui le spécialiste des sports US. Pour les Los Angeles Dodgers, son ancien club de baseball, il avait engagé le manager à succès Joe Torre pour mener son équipe vers les hauteurs de la Ligue. Avant de s'attaquer au mercato des joueurs, McCourt et Eyraud devront dénicher un directeur sportif et un entraîneur. Car Gunter Jacob et Franck Passis sont condamnés. Les deux devraient toutefois rester au club dans un rôle à désigner, probablement à la formation, érigée en priorité par les nouveaux patrons, ou à la cellule de recrutement.



Pour le directeur sportif, poste ô combien central, McCourt a démenti la rumeur Leonardo. Son entourage aurait sondé Monchi, qui quittera le FC Séville, l'été prochain. Enrôler l'un des meilleurs directeurs sportifs européens serait un message très fort et renforcerait le projet. Mais ce n'est qu'un fantasme pour l'instant. Pour le banc de touche, McCourt et Eyraud poursuivent leur exploration du marché. Le nom de Rudi Garcia arrivent en tête de liste. L'ex-coach de Lille et de l'AS Rome a tout pour plaire. Francophone, doté d'un palmarès, expérimenté et prônant le beau jeu. Il est surtout libre. Laurent Blanc aussi. Estampillé PSG, l'ex-Président n'a pas que des partisans mais il est la garantie de résultats. Selon nos informations, McCourt n'écarterait pas l'option d'attendre la fin de saison en maintenant Passi (surtout s'il maintient l'OM dans une position acceptable) pour se donner plus de chances d'attirer un très grand nom international quitte à le débaucher de son club actuel...

En ce qui concerne le recrutement, Frank McCourt pourrait apporter quelques retouches en janvier (on parle d'un défenseur central) mais sans révolutionner l'effectif. Le gros chambardement aura lieu durant l'été 2017. Les réunions devant le paperboard n'ont pas encore débuté. Une fois que l'organigramme en place et les hommes installés, c'est là que les rêves les plus fous se dessineront...

Rochi, balance ton numero sur le forom, ils vont t'appeler!!!!!