batigoal a écrit:
Moi je veux bien, mais avec les années de merde qu'on a eu, en dehors de l’épisode de l'atletico (et cette histoire est loin d'etre claire), en quoi le comportement des virages a été problématique?
Le soucis c'est justement qu'aucun président n'a fait la démonstration qu'on puisse retirer la gestion des abonnements aux groupes de supporters sans qu'il y-ait un quelconque préjudice pour les intérêts du club. A ce jour on préfère effectivement en rester au constat un peu fataliste, puisqu'il n'y-a pas de problèmes avec les virages surtout ne remettons pas en cause la gestion des abonnements par les groupes. Il y-a donc un manque de visibilité pour l'investisseur potentiel qui ne sait pas à quoi s'en tenir s'il lui prenait le souhait légitime de remédier à une pratique qui au sortir des Bouches-du-Rhône est un peu considérée pour de l'extorsion de fonds. Le fait que RLD ait du recourir par le passé à la médiation de l'une des figures du grand banditisme, n'a rien arrangé; l'image souvent sulfureuse de Marseille auprès des milieux d'affaires ajoutant sans doute encore plus de méfiance sur une pratique qui n'existe nulle par ailleurs.
Il faut pas perdre de vu qu'un repreneur, le sera la plupart du temps, soit par passion, soit par recherche de notoriété. QSI n'a repris le PSG qu'une fois que la précédente équipe dirigeante ait réglée le problème du hooliganisme. Pour la même raison, un éventuel repreneur de l'OM n'aura sans doute pas la même complaisance que celle qu'on peut trouver ici sur des pratiques qui ailleurs sont perçues limites mafieuses.
Je suis par contre moins convaincu que les quelques millions/an de manque à gagner soit une préoccupation première. Ça serait bien évidemment pris en compte au moment de négocier la cession du club, mais la véritable contrainte financière qui pourrait dissuader un repreneur est avant tout à rechercher dans le contexte français.
- prélèvements obligatoires plus importants qu'ailleurs, pour être aussi compétitif sportivement faudrait donc plus de revenus que les autres ;
- gestion centralisée des droits TV dans le contexte d'une L1 faiblement attractive, avec une part de mutualisation relativement importante.
Deux points sur lequel le fair-play financier ne réglera rien : pas de fiscalité commune, pas de cadre réglementaire commun pour la distribution des droits TV.
Combine les deux facteurs, il apparaît difficile de faire venir des joueurs à notoriété internationale, ce qui est frein au développement des autres recettes commerciales.