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Lugdivine Montagna : "Fière d'être olympienne"
05/08/13 - OM féminines
La section féminine de l’OM poursuit son mercato. Après Amandine Blanc et Léa Rubio, Lugdivine Montagna rejoint l’effectif de Christophe Parra.
- Lugdivine, peux-tu nous dire d’où t’es venue ta passion pour le foot ?
"Mon père m’a emmenée très tôt au Stade Vélodrome, au centre d’entraînement aussi pour voir les joueurs. C’était entre les années 80-90. J’ai aussi joué très tôt dans le quartier et à l’école. Plus tard, j’ai intégré une équipe féminine à l’âge de 19 ans, au FC Rousset."
- Quel a été ton parcours avant de signer à l’OM ?
"J’ai commencé par jouer au FC Rousset en DH. J’ai participé à la création de l’équipe féminine de l’AS Gardanne avec laquelle nous sommes montées en Division d’Honneur. L’année dernière, j’ai rejoint Le Thor. Et me voilà aujourd’hui à l’OM."
- A quel poste évolues-tu ?
"J’ai commencé par jouer n°10. Progressivement, je suis descendue d’un cran pour évoluer à la récupération. Ce poste me convient mieux. Il me permet de beaucoup plus défendre. Il m’arrive également de naviguer entre les deux lignes, à la manière d’un n°8, comme Alen Boksic à l’époque."
- Comment se sont passés les premiers contacts avec l’OM ?
"J’ai failli participer à la première détection lors de la création de la section féminine de l’OM. Cela n’avait pas pu être le cas pour des raisons professionnelles. L’année dernière, Christophe Parra m’avait également contactée pour participer à une nouvelle détection et rejoindre l’équipe. J'ai franchi le pas seulement cette année en compagnie de certaines amies. Après cette détection, Christophe Parra m’a appelée pour me dire qu’il souhaitait me voir évoluer à l’OM."
- Cela représente quoi pour toi de rejoindre l’OM ?
«Une fierté. Pour mes proches aussi. Mon père, mes cousins sont abonnés depuis des années au Vélodrome. Je suis fière de pouvoir enfin porter ces couleurs. L’équipe féminine de l’OM est l’équipe emblématique de la division d’Honneur. Le projet présenté par l’OM avec l’accession en D2 en ligne de mire est très intéressant."
- Justement, tu avais l’opportunité de rejoindre un club déjà en D2. Pourquoi avoir alors choisi l’OM qui évolue à l’échelon inférieur ?
"Effectivement, j’avais la possibilité de signer à Monteux. Mais mon choix s’est porté sur l’OM. C’est ma région, c’est ma ville. Le cœur l’a emporté. Puis, le discours de Christophe Parra était plus convaincant. Idem pour le projet présenté par l’Olympique de Marseille."
"Je devrai faire beaucoup de sacrifices"
- Que représente l’équipe féminine de l’OM dans la région ?
"L’équipe à battre. C’est l’équipe phare de la division d’honneur. La section féminine de l’OM jouit déjà de la même image que celle des garçons. Par le jeu proposé, elle s’est déjà forgé un nom et une identité en seulement de deux ans. Les joueuses ont acquis une expérience et un niveau de jeu que d’autres équipes ont mis dix ou quinze ans à atteindre."
- Au cours de tes diverses confrontations face à elles, une joueuse t’a-t-elle marquée ?
"Oui, Alicia Pourquies. Elle est imposante et très difficile à marquer."
- T’es-tu fixée des objectifs pour la saison à venir ?
"Bien évidemment, atteindre la montée en D2. Sur le plan personnel, me mettre en concurrence avec les joueuses déjà en place et celles tout juste arrivées comme moi. Me faire plaisir et franchir un cap d’un point de vue footballistique."
- Tu es la troisième recrue de l’équipe féminine après Amandine Blanc et Léa Rubio. Comment le vis-tu ?
"C’est flatteur de faire partie de ce recrutement de haut niveau. Une chose est sûre, j’ai hâte de les côtoyer. Je suis pressée de jouer avec ces filles qui ont une expérience internationale."
- Est-ce simple ou compliqué de concilier sa passion pour le foot avec sa vie professionnelle et privée ?
"A ce niveau-là, oui c’est compliqué. Les attentes et l’investissement sont tout autres. Ce n’est pas toujours facile de concilier la vie professionnelle avec le foot. Ça demande beaucoup de sacrifices. Je vais devoir en faire cette année."
- Le foot féminin a semble-t-il franchi un cap ces dernières années. L’as-tu ressenti ?
"Il y a une évolution perceptible, notamment avec les retranscriptions des matches de l’équipe de France à la télévision. Elles sont plus nombreuses. Même à notre niveau, on voit une différence par rapport à il y a dix ans. Ça se manifeste par plus de monde autour des terrains. L’équipe féminine de l’OM a un énorme impact dans la région sur le développement du football féminin."
- As-tu une joueuse modèle?
«Je citerais la Marseillaise Louisa Nécib et Elise Bussaglia : elles évoluent au milieu de terrain comme moi."
- Et chez les hommes ?
"Je suis très impressionnée par Nicolas N’Koulou. Défensivement, il n'y a pas mieux."
- Suis-tu les performances de l’OM ?
"Oui, je suis et je reste une supportrice de l’OM. Même si je ne suis plus abonnée par manque de temps, entre mes obligations professionnelles et les matches le week-end. Mais je suis régulièrement les résultats de l’équipe."
Karim Haddouche
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"Tudor n’a aucune raison de l’aligner, ça peut être que mauvais pour lui si Payet est bon"
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