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Six mois sans jouer le moindre match en équipe première avec l’OM après avoir pourtant été acheté plus de 6 millions d’euros par le club marseillais. La mésaventure vécue par Doria à Marseille a fait forcément beaucoup parler et amener les spécialistes à se poser beaucoup de questions. Lundi, lors de sa présentation officielle à Sao Paulo, où il a été prêté, le jeune défenseur central brésilien de 20 ans a livré de premières explications, attribuant presque intégralement sa mise à l’écart au conflit opposant l’entraîneur, Marcelo Bielsa, à son président, Vincent Labrune.
« Ma situation à Marseille est liée à un problème extra-sportif entre le président et l'entraîneur. Quand je suis arrivé, on m'a dit que c'était le président qui m'avait recruté sans avoir consulté Marcelo Bielsa. Je pense que le coach était en colère à cause de ça et il a voulu montrer qu'il n'avait pas besoin de moi. » Mais quels étaient les rapports entre Bielsa, qui a toujours assuré que l’international Espoirs brésilien n’avait pas le niveau pour jouer en équipe première, et un Doria contraint de s’exprimer en réserve (CFA2) ? De rapports, il n’y en avait justement pas, à entendre l’un des deux intéressés. « Le coach m'a juste dit de travailler, mais il ne me parlait jamais. Ce sont ses assistants qui parlaient avec moi », explique Doria, qui ne veut pas s’étendre sur le sujet.
Des joueurs alignés à des postes qui n'étaient pas les leurs
« Bielsa est un bon entraîneur. Je ne veux pas être grossier, je ne veux pas parler de lui. Il n'a jamais parlé de moi. » S’il gardera d’excellents souvenirs des affinités liées avec ses coéquipiers comme de l’ambiance dans le groupe professionnel, l’ancien joueur de Botafogo ne peut pas en dire de même des six mois qu’il a traversés à l’OM. Et ce en dépit du soutien qu’il a reçu en permanence, et qui lui a permis de ne pas se laisser abattre. « Mon épouse m'a beaucoup aidé, car j'étais déprimé de ne jouer qu'avec la réserve. Les fans et le président me soutenaient et demandaient à ce que je sois aligné. Des fois, j'avais l'impression d'avoir perdu mon football mais ce problème ne venait pas de moi. Quand il y avait des blessés, l'OM alignait toujours d'autres joueurs à leur place alors que ce n'était même pas leur poste. » A entendre le jeune défenseur central, prêté à Sao Paulo jusqu’à la fin de la saison, les dés étaient pipés d’entrée.