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OM : Gignac dans l'impasse ?740 contributions Publié le mardi 03 mai 2011 à 07H07
L’international, recruté à prix d’or, a vu Rémy et maintenant Jordan Ayew s’imposer
Sifflé par les supporters du Vélodrome, André-Pierre Gignac semble désormais relégué au rang de (deuxième) remplaçant en attaque. Aura-t-il le mental nécessaire pour renverser la tendance ?
Photo Frédéric Speich
"Qu’il s’accroche car j’aurai besoin de lui; et qu’il fasse en sorte d’être utile à l’équipe, d’entrée ou même pour quinze trente ou quarante-cinq minutes..." Didier Deschamps n’y est pas allé avec le dos de la cuillère, dimanche après-midi en conférence de presse, au moment de faire le point sur André-Pierre Gignac, sifflé à sa sortie du terrain face à Nice et à nouveau pris à partie par le public à son entrée en jeu contre Auxerre.
Deux matches, mais un temps de jeu inférieur à 90 minutes alors que Loïc Rémy était suspendu et Brandao effectuait ses débuts à... Cruzeiro en Copa Libertadores, un peu moins de deux mois après son retour au pays.
La raison ? Il n’y en a pas une, mais deux. La première est que le Martégal n’a pas profité de ce vide laissé à la pointe de l’attaque de l’OM pour enfin s’imposer, lui qui a vécu une intersaison délicate (fiasco de la Coupe du monde en Afrique du Sud, préparation physique tronquée, transfert précipité par le départ de Niang pour une somme colossale de 15 M€ bonus non compris...) et des blessures à répétition sous le maillot blanc.
Il y a bien eu le triplé à Zilina en novembre ou les promesses de 2011 (quatre buts en autant de matches, dont ceux décisifs face à Arles-Avignon et Sochaux en janvier-février) hélas balayées par un pépin aux adducteurs qui a mis fin à l’embellie naissante.
De plus, non content d’enchaîner les matches au mieux quelconques, au pire décevants, Gignac - depuis positionné sur l’aile gauche - s’est offert l’incroyable luxe de déclarer qu’il préférait s’asseoir sur le banc plutôt qu’évoluer dans l’axe... Cela tombe bien, il y était dimanche.
Et cela n’est peut-être qu’un début. Et, là, on arrive à la seconde raison : l’éclosion soudaine de Jordan Ayew. Jusque-là joker occasionnel, le Ghanéen a été décisif face à Nice (un but et une passe), avant de s’affirmer contre Auxerre (trois tirs dangereux, dont un sur le poteau, une justesse technique et une intelligence dans le jeu louées par Deschamps).
Remplaçant ou titulaire, l’avant-centre de 19 ans a montré qu’il était capable d’apporter autre chose que le culot de sa jeunesse. André Ayew et Mathieu Valbuena titulaires incontournables sur leurs ailes respectives (gauche pour l’un, droite pour l’autre), Rémy favori pour occuper le rôle axial, Jordan Ayew apparaît comme la solution offensive numéro un sur le banc de touche. Où Gignac est isolé, tel un second couteau.
Un statut inédit qui ne doit l’inciter à baisser ni la tête, ni les bras. Et pour cause, d’ici le 29 mai, Deschamps pourrait faire appel à l’ex-Toulousain. D’abord car André Ayew est sous la menace d’un nouvel avertissement, et ensuite parce que nul n’est à l’abri d’un coup de pompe ou d’un coup de sang...
Face à son ancien club ou à Montpellier, il n’a guère brillé mais a évité à l’OM de sombrer. Deux buts qui comptent, quand bien même ils n’ont pas suffi à réinstaller Gignac dans la peau du successeur de Niang. Mais ça, c’est une autre histoire !
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