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Mitroglou est un achat de dernière minute...
Andoni Zubizarreta : Il arrive le dernier jour. Mais, pour moi, la question est autre : c'est un bon joueur, un bon buteur, il a la capacité pour jouer sous la pression d'un club comme l'OM. Il est un peu arrêté, mais ça ira.
Racontez-nous la manière dont ce dossier a été traité...
Andoni Zubizarreta : Avec Jacques-Henri et Rudi, on avait défini nos besoins. En janvier, on pensait déjà à l'été et à la continuité du projet. On avait listé les profils qui nous intéressaient : Mandanda, puis Rami, Luiz Gustavo. Et Valère Germain car on ne savait pas si Bafé Gomis restait ou pas. On a fait une offre à Bafé, on a discuté avec lui et son agent, ça nous a pris un peu de temps. À la fin, il a décidé de partir à Galatasaray. C'était son droit. On a alors réactivé les autres dossiers, on a discuté de différentes possibilités. On a trop longtemps attendu un joueur. Giroud ? Non. Bacca ? Non. Je ne vais pas dire son nom. Quelquefois, tu négocies avec un joueur, mais tu dois conserver les autres possibilités. Si ça marche, parfait ; mais si ça ne marche pas... On avait assez avancé sur le dossier de cet attaquant, on attendait et le nom de Mitroglou est alors apparu. Il voulait quitter Benfica. On a regardé si son profil correspondait à nos recherches et on l'a ajouté. Quand le dossier prioritaire s'est arrêté, on a réétudié son profil. Tout cela nous a menés à la dernière semaine du mercato. On était pressé même si on avait Clinton Njie et Valère Germain qui avait inscrit un hat-trick au premier match. Ça nous a mis la pression de prendre une décision dans les derniers jours, ce qui est un peu difficile comme je l'ai dit. Cette année, le marché a été particulier. Il a commencé à prendre de la vitesse en juillet ; les quinze derniers jours, c'était la folie. Normalement, quand tu arrives au dernier moment dans une boutique, il reste beaucoup moins de produits. Mais le dossier de Kostas figurait dans ceux étudiés lors des trois dernières semaines d'août.
Êtes-vous surpris par ses difficultés ?
Andoni Zubizarreta : Non parce que les buteurs ont un profil spécial. Ils dépendent des buts qu'il marque. Peut-être que si on refait le match, il marque à Rennes, nous qualifie et ça change quelque chose. Il a longtemps été à Benfica, une équipe assez spécifique dans un football dans lequel l'écart entre Benfica, le Sporting, Porto, Braga et les autres est assez grand. Il doit s'adapter à un nouveau pays, une nouvelle langue. L'adaptation n'est pas si facile. À mon arrivée en novembre 2016, personne ne disait que Bafé Gomis était le plus grand buteur de l'histoire du club. À la fin de la saison, ça a été différent.
Regrettez-vous de ne pas l'avoir conservé ?
Andoni Zubizarreta : Swansea nous l'avait prêté. On lui a fait une offre, on a discuté. On a fait une deuxième offre. Son agent m'a dit que Bafé préférait l'offre de Galatasaray.
Mitroglou peut-il partir cet hiver ?
Andoni Zubizarreta : Non, ce n'est pas du tout l'idée.