Citation:
LIGUE EUROPA - OMLe nouvel attaquant de l'OM Kostantinos Mitroglou jugé par ceux qui l'ont affronté
Arrivé blessé à Marseille lors des dernières heures du mercato, l'attaquant grec Konstantinos Mitroglou a suscité pas mal de scepticisme en attendant de le voir à l'oeuvre. Pourtant, ses anciens adversaires présentent pour FF un avant-centre redoutable et un vrai joueur d'équipe.
PUBLICITÉ
inRead invented by Teads
«Je pense que l'OM a fait une bonne affaire. Pour un joueur comme lui, 15 millions d'euros, ce n'est vraiment pas beaucoup.» Si les détails du transfert de Konstantinos Mitroglou à l'Olympique de Marseille sont un peu plus complexes (ces 15 millions ne représentant que 50% des droits économiques du joueur), le défenseur de Belenenses Florent Hanin traduit bien l'image laissée par l'attaquant grec au Portugal, après deux saisons brillantes avec Benfica (52 buts en 88 matches).
«Ici, il était considéré comme un des très, très bons attaquants passés par le Portugal, dans la même catégorie que les Jackson Martinez ou Falcao», reprend le latéral formé au Havre, avant de tirer le portrait du nouvel avant-centre phocéen : «C'est un gros travailleur et un excellent finisseur. Ce n'est pas un joueur très technique, mais il va mettre des buts. Il est très physique, possède un bon jeu de tête et un bon pied gauche aussi. Il est très difficile à prendre : il garde très bien la balle et il est très puissant. Et puis sur chaque coup de pied arrêté, c'était LE joueur à ne pas lâcher une seconde.»
«Il n'y aura pas de juste milieu avec lui»
Dans une équipe et un système de jeu en (re)construction, Mitroglou espère rapidement trouver sa place, lui qui se remet tout juste de la deuxième blessure la plus longue de sa carrière (après une arthroscopie au genou qui l'avait éloigné des terrains entre novembre 2013 et avril 2014). Le souci, c'est qu'il va vite devoir trouver son rythme et s'adapter à un nouvel environnement. Facile pour un joueur qui découvre le cinquième pays de sa carrière pro ? Pas forcément... «La qualité, elle est là, il est super adroit devant le but, confirme Damien Plessis, ancien adversaire de "Kostas" en Grèce puis au Portugal. Mais il a besoin d'être bien entouré, d'évoluer dans une équipe qui domine. Benfica dominait son Championnat, l'Olympiakos aussi, donc les ballons lui arrivaient ! Là, ce sera un peu différent, même si l'OM devrait dominer pas mal d'équipes en L1. Ce n'est pas forcément lui qui va débloquer un match tout seul. Vu le début de saison de l'OM, on peut se poser quelques questions, même s'il y a des joueurs capables de le servir dans de bonnes conditions. Il n'y aura pas de juste milieu avec lui : soit il va cartonner, soit ce sera un flop.»
«Il lui faudra un temps d'adaptation, mais je suis certain que dans deux mois il sera dans l'équipe de départ sans problème»
Autre interrogation autour de la recrue olympienne, saura-t-il briller face à des adversaires d'un autre niveau défensif qu'en Super League ou en Liga NOS ? Depuis ses débuts professionnels, sa moyenne de buts (0,52 par match) force le respect, mais elle est bien moins impressionnante en Coupe d'Europe (0,31). «Dans l'engagement, il est toujours présent, mais il aura plus de répondant donc ce sera plus difficile pour lui, concède Florent Hanin. Le jeu est plus rapide aussi, il faudra lui laisser un temps d'adaptation, mais je suis certain que dans deux mois il sera dans l'équipe de départ sans problème.»
«Avec Germain, ça peut vraiment être pas mal»
Avec Benfica, Konstantinos Mitroglou s'est épanoui dans un 4-4-2 qui lui permettait de recevoir un paquet de bons ballons et de faire briller son partenaire d'attaque. Rudi Garcia lui offrira-t-il la possibilité d'évoluer aux côtés d'un Valère Germain qui a lui aussi brillé dans un système à deux pointes ? Ça mériterait le coup d'oeil, selon Florent Hanin : «À Lisbonne, il restait vraiment dans l'axe, servait de point de fixation, monopolisait l'attention des deux défenseurs centraux pour ouvrir les espaces à son partenaire. Donc avec Germain, ça peut vraiment être pas mal, d'autant qu'il y a du monde à l'OM pour mettre les ballons dans la surface.»
«Il ne va pas faire des passements de jambes pour faire lever la foule, complète Damien Plessis. Mais si les ballons arrivent sur lui, vu les passeurs qu'il y a autour, ça peut faire mal. On parle de Mitroglu, c'est du costaud quand même ! Tu ne sors pas de l'Olympiakos et de Benfica avec de telles stats pour rien. Dans ces équipes-là, il y a du monde sur le banc, donc s'il n'avait pas été bon...»