Ce que les joueurs de l'OM se sont dit dans le vestiaire : «Coach, on ne vous lâche pas» Le 10/01/2019, mis à jour le 10/01/2019 à 10:05 M. Gr. Au pied du mur après la déroute face à Andrézieux en Coupe de France (0-2), le vestiaire de l'OM vit une semaine particulière. Après avoir eu le feu vert de la sécurité, les joueurs ont quitté la Commanderie l'un après l'autre, vers 18 heures, mercredi, par un accès secondaire. L'aboutissement d'une première mise au vert, avant une autre, sans doute, en fin de semaine. Ils ont vécu pendant plus de vingt-quatre heures au centre d'entraînement, avec l'impression d'être cernés par les critiques d'une opinion publique acerbe. Les Olympiens ont eu une réunion importante, mardi après-midi.
Centre d'entraînement dégradé, supporters en colère : l'OM sous haute tension
Après avoir proscrit l'usage des téléphones hors des chambres, le staff a demandé à chacun «de vider son sac», à la suite, devant le groupe. Luiz Gustavo a eu les mots les plus forts : «Parlez de football dans le vestiaire, de tactique, de détermination, de faire les efforts ensemble, mais arrêtez de me parler d'autre chose !» S'adressant à Payet et Thauvin, notamment, il a poursuivi : «Ne pleurez pas sur votre sort. J'aurais pu partir pour trois ou quatre fois plus en salaire, je suis resté pour le club, pour les supporters.»
«Il y a une hiérarchie, ce sont toujours les mêmes qui jouent, certains passent à côté, ça ne tourne jamais. Mentalement, c'est dur»
Rami a dit, optimiste : «C'est une nouvelle saison qui commence. Les éliminations en Coupe sont un mal pour un bien, on va se focaliser sur le Championnat. On peut le faire, cette crise doit nous servir de leçon, on gagne contre Monaco (dimanche) et Saint-Étienne (le 16) et c'est reparti !» Mandanda, Payet, Thauvin ont assuré à Garcia : «Coach, on ne vous lâche pas». Le jeune gardien Florian Escales (22 ans), émouvant : «Si je peux me permettre de vous dire un truc : nous, remplaçants, on travaille en vain. Même si on bosse plus que les autres, il y a une hiérarchie, ce sont toujours les mêmes qui jouent, certains passent à côté, ça ne tourne jamais. Mentalement, c'est dur, il ne faut pas s'étonner que, parfois, on tire la tronche ou on baisse les bras.» Il a été applaudi.
Encouragé par Rami, le minot Christopher Rocchia (20 ans), très rarement sur la feuille de match, a ajouté : «Je suis un pur Marseillais, je bande pour l'OM. Petit, j'allais au Vélodrome, quand j'avais dix ans, je vibrais pour Steve (Mandanda). Aujourd'hui, quand je viens au stade, c'est vide, il ne se passe rien, jusqu'à me dire ''je préférerais regarder le match à la maison". Comment on est passé de la folie d'avril-mai à ce néant ?»
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