Citation:
S’il revenait dans le sud de la France, l’Argentin de 41 ans entraînerait sa première équipe en Europe. Depuis qu’il a enfilé son costume de coach, l’ancien taulier de l’Albiceleste n’a pour l’instant dirigé qu’une centaine de matchs, tous dans son pays. Alors qu’il était pressenti pour faire partie du staff de Marcelo Bielsa lors de son arrivée à Marseille en 2014, Heinze s’est finalement lancé en solo l’été suivant. A la tête de Godoy Cruz, le plus grand club de l’ouest du pays. Un baptême aux allures de fiasco pour l’ancien gaucher, qui se fait remercier dès le mois de septembre, après une dizaine de matchs peu convaincants.
La montée avec Argentinos Juniors
Il rebondit à l’intersaison 2016 en prenant les rênes d’Argentinos Juniors, équipe historique de Buenos Aires, alors en deuxième division. On parle du maillot sous lequel a débuté Diego Maradona en 1976, peu avant son 16e anniversaire. Après des débuts poussifs, "Coach Gabi" parvient à trouver l’alchimie et fait remonter le club dans l’élite à quatre journées de la fin. Entre-temps, il a repensé en profondeur les méthodes de travail au centre d’entraînement, de la diététique à la récupération, en passant par les séances vidéo.
Après son départ à l’été 2017, son nom est associé au Stade Rennais, qui cherche alors un successeur à Christian Gourcuff. Mais il choisit finalement de s’engager en décembre avec Velez Sarsfield, où il est toujours actuellement. Avec un bilan assez mitigé un an et demi après sa prise de fonction: 17 victoires, 13 nuls, 10 défaites.
Un jeu intense et offensif
Depuis son arrivée sur les bancs argentins, Heinze, qui a également connu le Real Madrid et Manchester United durant sa carrière de joueur, est connu pour développer un jeu offensif. Adepte du 4-3-3, il utilise aussi régulièrement le 4-2-3-1. Exigeant avec ses défenseurs, il leur demande de soigner leurs sorties de balle et de mettre beaucoup d’intensité à la récupération.
Ses milieux de terrain sont invités à se projeter dès que possible afin d’apporter le surnombre et soutenir leurs attaquants. Sans négliger les temps de possession. Une tactique qui nécessite une grosse débauche d’énergie et une condition physique optimale. Reste à savoir s’il peut l’exporter avec réussite en Europe. L’OM ne serait sans doute pas contre.