Comme l'a rappelé samedi soir Vincent Labrune, le président un brin agacé, l'histoire ne dépend pas de l'OM ni du joueur. Mais bien des Queens Park Rangers, propriétaires de "JB", et de leur boss, Tony Fernandes. D'ailleurs, début avril, le patron du club londonien, relégué en deuxième division malgré les apports de Stéphane Mbia et Loïc Rémy, a fait savoir qu'il était prêt à donner un rôle à Barton.
"Je ne peux pas vous dire qui va rester. Mais l'équipe n'était pas équilibrée. Joey Barton nous a manqué au milieu. Il nous fallait un leader. Va-t-il revenir ? C'est à lui de voir, il peut jouer un rôle pour QPR. Il l'a fait pour Newcastle", a fait savoir le magnat d'Air Asia, qui entretient de bonnes relations avec ses homologues marseillais.
"Avec QPR, c'est un peu comme avec une ancienne petite amie. Quand on l'a trompée, on ne peut pas revenir", s'est fendu, dans un sourire, Joey. Et de poursuivre, visiblement inspiré sur le thème de la passion amoureuse et de la beauté : "Il y a d'autres clubs intéressés mais, moi, je ne le suis pas. Je suis heureux ici. Quand on a une jolie femme à la maison, il n'y a pas de raison d'aller voir ailleurs."
Autrement dit, Barton, auquel il reste deux ans de contrat avec les Hoops, doit négocier au mieux sa rupture avec les Anglais, avant de pouvoir prétendre rester à l'OM. Son intérêt est ainsi clairement de mettre un terme à son bail, moyennant des indemnités conséquentes, afin d'amortir la différence avec des émoluments minorés en France. Le tout pour qu'il ne soit pas perdant.
L'OM n'offrira pas plus de 120 000€ mensuels
De son côté, le club olympien ne fera pas de folies et ne lui offrira pas plus de 120 000€ mensuels. Garder Barton n'est pas un enjeu majeur pour le club même si, en interne, on s'avoue satisfait de l'ancien de Newcastle. Pour son apport sur le terrain, mais surtout pour la cohésion qu'il apporte dans le groupe. La cantine de l'OM, à La Commanderie, serait même devenue "the place to be à Marseille" selon l'expression présidentielle, tant Barton entraîne ses partenaires du vestiaire dans son sillage.
Avec ce bougre, il ne faut pas non plus négliger l'aspect marketing et oublier les nombreux maillots de l'OM vendus avec le flocage de son nom sur le dos. Pour cela, Adidas aimerait assurément qu'il reste la saison prochaine. Après l'opération séduction, place à la pression...
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