Jeudi, 18h30. Le couperet vient de tomber. Jean-Claude Dassier n’est plus président de l’OM. Dans son sillage, Antoine Veyrat est également démis de ses fonctions de directeur général. Sur la sellette, les deux hommes n’ont pas survécu à la réunion du conseil de surveillance du club. Ils quittent l’OM par la petite porte, respectivement remplacés par Vincent Labrune et Philippe Perez. Une issue tout sauf surprenante.
L’éviction de Jean-Claude Dassier était même devenue une évidence ces derniers jours. L’intéressé avait probablement senti le vent du boulet arriver, en déclarant que la saison à venir serait « a priori sa dernière ». Malgré un bilan plus qu’honorable (un titre de champion de France, deux Coupes de la Ligue et un Trophée des Champions), l’ancien journaliste de TF1 n’a jamais convaincu son auditoire. Sa méconnaissance du monde du football et sa maladresse – révélée au grand jour dans le dossier Mancini – ont fini par le fragiliser. Et par agacer son entraîneur, Didier Deschamps, qui a préféré directement assurer son avenir auprès de l’actionnaire principal, Margarita Louis-Dreyfus et du président du conseil de surveillance, Vincent Labrune. Un court-circuit retentissant, qui a définitivement sonné le glas de Dassier, dont l’avenir était scellé dès mercredi, le nouvel organigramme du club ayant déjà été entériné à cette même date.
Deschamps et Anigo passent un pacte
Le départ de Dassier profite bien évidemment à Vincent Labrune. L’ancien attaché de presse du service des sports de France 2 accède enfin à un poste qu’il ambitionnait, selon nos informations, depuis le décès de Robert Louis-Dreyfus. « Jean-Claude Dassier est un maillon du club. Maintenant, c’est à Vincent Labrune de gérer tout ça. Cela me semble logique, juge l’ancien défenseur marseillais Eric Di Méco. C’est plutôt une bonne nouvelle car parachuter quelqu’un n’aurait pas été judicieux ». Renforcé par la présence comme directeur général de Philippe Pérez, un ancien comme lui de Réservoir Prod, la boite de production de Jean-Luc Delarue, Labrune n’aura pas de remplaçant puisque le mode de gouvernance à l’OM va changer (le 27 juin) et que le conseil de surveillance sera remplacé par un simple conseil d’administration.
Nommé entraîneur général en charge du secteur sportif professionnel, Didier Deschamps est l’autre grand gagnant du jour. « Il a maintenant un peu plus de pouvoir », estime Di Méco. Rassuré par la feuille de route que lui a présentée l’actionnaire, l’entraîneur olympien a passé un pacte avec José Anigo. Le premier choisira les joueurs. Le second, avec l’aide de Philippe Pérez, s’occupera de négocier les transferts avec les clubs. Deschamps a défini ses priorités : un latéral gauche, un milieu de terrain et un défenseur central. Dans cette optique, les cinq millions de bonus accordés par Margarita Louis-Dreyfus – qui injectera finalement vingt millions d’euros pour éponger les dettes, évaluées à 15 millions d’euros, et booster la prochaine campagne de recrutement – ne seront pas de trop, en plus de l’éventuelle vente à venir de joueurs. A l’OM, la révolution est en marche. Une fois de plus
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