«Jérémy Morel, on vous annonçait très proche de Rennes. Vous voilà finalement marseillais. Que s'est-il passé ? Disons qu'au départ, c'était très avancé avec Rennes, moins avec Marseille, mais tout s'est accéléré la semaine dernière. J'avais un ou deux jours pour choisir j'ai pesé le pour et le contre pour ne pas partir à l'aveugle... Ce qui a m'a décidé, c'est d'avoir Didier Deschamps au téléphone.
Que vous a-t-il dit ? Il m'a dit ce qu'il attendait de moi. En gros, que je fasse ce que je sais faire, la même chose qu'à Lorient, mais en me montrant plus constant. Quand on joue à l'OM, il y a forcément des ambitions et des obligations. On se doit d'être performant. L'environnement ? Il m'en a un peu parlé, mais pas plus que ça. De toute façon, j'ai conscience que Marseille, ce n'est pas Lorient. Les supporters sont là dans les bons moments comme les mauvais. Il faut s'attendre à cette pression-là.
Vous disiez avoir pesé le pour et le contre. Hormis le coup de fil de Deschamps, qu'est-ce qui a fait la différence ? Le fait de jouer la Ligue des champions. Pour un joueur, il n'y a rien de mieux. Est-ce que c'est un aboutissement ? Je ne le vois pas comme ça. Je dirais que c'est d'abord une satisfaction. C'était le moment pour moi de me franchir un cap. Mes objectifs ? Je suis quelqu'un qui voit sur le court terme. Je pense d'abord à jouer et à m'imposer.
Etant donné que vous êtes le seul latéral gauche d'expérience, cela ne devrait pas être trop difficile ? Pas forcément. Dans ma tête, je ne pars pas titulaire. Ce sont mes performances qui dicteront si je le suis ou pas. Pour l'instant, c'est vrai que je suis seul, mais il y a aussi des jeunes qui poussent. Ce qui est bien, c'est que je connais déjà quelques joueurs de l'effectif (Gignac, Abriel, Ayew, Amalfitano). Ça va faciliter les choses, même si le plus dur reste à venir.
Les noms de Trémoulinas et Riise étaient également avancés. Craignez-vous que les supporters vous considèrent comme un choix par défaut ? Non, je ne pense pas. Les supporters s'attendaient peut-être à un nom plus ronflant, mais j'ai montré de quoi j'étais capable ces dernières années. Le tout, c'est de rééditer mes performances. Je prends l'exemple d'un bon ami : Christophe Jallet. Lui aussi venait de Lorient, ce qui ne l'a pas empêcher de s'imposer dans un club médiatisé (le PSG). C'est la marche à suivre. Ce n'est pas parce qu'on est moins connu qu'on ne peut pas réussir. Il n'y a pas de règle».
_________________ Sexe !
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