Et maintenant ? 124 contributions Publié le lundi 19 mars 2012 à 07H41
Battu par Dijon, sur sa pelouse du Vélodrome, l'OM est bien mal embarqué en championnat.
Photo Guillaume Ruoppolo
Et maintenant ? Que vont-ils nous faire ? Une septième défaite consécutive ? Quevilly après Brest, Toulouse, Evian-Thonon-Gaillard, Ajaccio, Inter et Dijon ? On n'ose même plus avancer que, non, ce n'est pas possible, le contexte, l'adversaire, la motivation, la forme de Valbuena et Azpilicueta, toutes les séries ont une fin, la malchance, les arbitres, et patati et patata. Non, tout peut arriver. Y compris perdre à Caen contre Quevilly et battre le Bayern. Déjà, la troisième place, plus personne n'y croit. Mais la quatrième, qualificative pour la Ligue Europe ? Tout aussi inaccessible. Or, la quatrième place, comme la coupe de France, c'est un ticket européen plus intéressant que la coupe de la Ligue.
Il est vrai que la Ligue Europe, c'est encore un monde inconnu à Marseille. On s'est goinfré de Ligue des champions et on s'y régale encore. Mais entre-temps, cette compétition est née. Usine à gaz, évidemment comme tous les règlements UEFA. Avec cette notion : personne ne se qualifie directement pour la phase de poules. Mais les vainqueurs de coupe et le quatrième des championnats majeurs (le cinquième pour l'Espagne, l'Angleterre et l'Allemagne), passent uniquement par un barrage. Le vainqueur de la coupe de la Ligue française se tape le troisième tour préliminaire. Fin juillet-début août. Contre des Austro-Moldaves ou des Borduro- Scandinaves.
Pas du lourd, mais de quoi gêner la préparation. Encore qu'elle n'ait pas servi à préparer grand-chose cette saison. Tout cela peut donner plus de goût à la coupe de France, histoire de pimenter une fin de saison qui pourrait devenir morose à partir de la mi-avril si tous les objectifs disparaissent. Car aujourd'hui, "les supporters sont tristes comme les joueurs sont tristes, ou le staff", dit Didier Deschamps. Oui, c'est bonjour tristesse. La tristesse est-elle bonne conseillère ? Pas plus que la colère. Alors quoi ? La fraîcheur ?
Didier Deschamps va faire tourner son effectif contre Quevilly, qui est parti se mettre au vert à Forges-les-Eaux : "Je ferai des choix, oui mais ne croyez pas que mardi, j'y vais juste pour me promener." Il est indispensable de faire jouer Bracigliano, une semaine avant le Bayern, que Didier Deschamps a vu à la télé ("les dix premières minutes, deux buts et j'ai éteint. Pour les bloquer ? On peut les attacher peut-être..."). Gignac, Traoré, Fanni, Kaboré, Cheyrou devraient être de la partie. Mais après ?
L'OM a-t-il été déplorable comme l'a suggéré Vincent Labrune devant les caméras de Canal + ou la défaite est-elle injuste comme le dit Didier Deschamps ? Il n'est pas difficile de faire une synthèse : même la défaite injuste d'un OM manquant plus de jus que de volonté de bien faire est déplorable quand c'est la sixième consécutive. Alors, que peut-on encore espérer de cette saison ? Des coups d'éclat. Comme savaient en faire jadis ce qu'on appelait les équipes de coupes. La fin de saison peut encore se parer de lauriers. Mais cette équipe ne peut plus générer de certitude.
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